Des militants de l'organisation terroriste PKK lors de leur rassemblement de Bruxelles, le 25 mars 2024.
Le ministère turc des Affaires étrangères condamne les attaques perpétrées par des militants du PKK contre des citoyens turcs résidant en Belgique. Les incidents, survenus dans le Limbourg et à Bruxelles, entre le 24 et le 25 mars, ont fait plusieurs blessés. Des contacts ont été établis entre les autorités belges à Bruxelles et Ankara pour prendre les mesures adéquates.
Le ministère des Affaires étrangères a vivement réagit aux attaques ciblant ses citoyens en Belgique. Dans un communiqué paru ce jour et consulté par Nouvelle Aube, le ministère revient sur les attaques
"ciblant des citoyens turcs" résidant dans les villes de Heusden-Zolder et Hauthalen".
Ankara fait remarquer que si
"aucune vie n'a été perdue, certains de nos citoyens ont été blessés"
. Aussi, le communiqué précise qu'en guise de
"réponse à ces événements",
les autorités belges à Bruxelles et Ankara ont été immédiatement contactées.
Le ministère insiste sur le fait que le ministre Hakan Fidan s'est entretenu personnellement au téléphone avec son homologue belge, Hadja Lahbib, la même nuit.
Nos représentants diplomatiques en Belgique ont également rencontré nos citoyens dans les villes mentionnées.
Ankara a salué le "
bon sens"
de ses ressortissants vivant en Belgique ainsi que
"l'intervention efficace des autorités de sécurité belges qui ont évité l'escalade"
. Le communiqué précise d'ailleurs que les autorités locales ont commencé à enquêter sur les auteurs.
Ankara conclut par le fait que ces incidents
"prouvent une fois de plus que l'organisation terroriste PKK constitue une menace pour la paix sociale et l'ordre public en Europe occidentale"
, et assure que
"les développements sont suivis de près à tous les niveaux et les mesures nécessaires sont prises."
Une expédition ratée du PKK
Une expédition ratée du PKK
Suite à des émeutes survenues à Heusden-Zolder et Houthalen-Helchteren, le 24 mars, les autorités belges ont intensifié la surveillance des écoles et des mosquées, restant vigilantes face à de possibles nouveaux incidents. Les affrontements ont éclaté entre des individus d'origine kurde de Syrie et turque lors d'une démonstration de force des militants de l'organisation terroriste PKK prétendument venus
"célébrer le Newruz"
, le nouvel an perse.
Des drapeaux du PKK ont été brandis, provoquant des tensions et un ressortissant turc a été blessé. Les violences ont rapidement escaladé, impliquant des agressions, des bris de vitres de voitures et des incendies de drapeaux. Les forces de l'ordre ont déployé des moyens supplémentaires pour contenir la situation, qui s'est calmée vers 23 heures.
Une personne a été arrêtée et placée en détention administrative, tandis que les autorités examinent les vidéos de surveillance pour identifier d'autres suspects.
Démonstration de force à Bruxelles
Démonstration de force à Bruxelles
En réponse à cette tentative ratée, environ 200 militants du PKK se sont réunis le lendemain, le lundi 25 mars, sur la place du Luxembourg à Bruxelles. Malgré une forte présence policière, les manifestants ont affiché des drapeaux à l'effigie du chef terroriste Abdullah Öcalan, et des affrontements ont éclaté vers 13 heures, avant que la situation soit maîtrisée.
Les affrontements à Bruxelles ont impliqué des agressions contre des commerçants turcs et des dégradations urbaines, malgré les efforts de la police pour maintenir l'ordre.
Des mosquées construites par la communauté turque ont été incendiées.
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