Bangladesh: Yunus confirme des élections après des réformes de la Constitution

12:118/10/2024, mardi
AFP
Le conseiller en chef du gouvernement intérimaire du Bangladesh, Muhammad Yunus.
Crédit Photo : Munir Uz Zaman / AFP
Le conseiller en chef du gouvernement intérimaire du Bangladesh, Muhammad Yunus.

Muhammad Yunus, le dirigeant par intérim du Bangladesh, a confirmé mardi la tenue prochaine d'élections générales après avoir mené une série de réformes de la Constitution.

Ces réformes interviennent deux mois après la chute de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina.


Dans une interview accordée au quotidien bangladais Prothom Alo, Yunus, 84 ans et prix Nobel de la paix, a déclaré avoir hérité d'un pays
"totalement cassé"
.
"Rien ne fonctionnait. Nous avons dû commencer avec une administration publique incohérente et en lambeaux"
, a-t-il affirmé.

Sheikh Hasina, au pouvoir depuis 2009, s'est enfuie en hélicoptère de Dacca le 5 août après des semaines de manifestations étudiantes qui ont dégénéré en une insurrection populaire généralisée. Son gouvernement a été accusé de violations massives des droits humains, avec des détentions arbitraires et des exécutions extrajudiciaires.

Selon un bilan provisoire des Nations unies, plus de 600 personnes ont été tuées dans la répression de ces manifestations, principalement des civils.


Réformes et élections simultanées


Yunus a réitéré son engagement à organiser des élections générales une fois
"la tâche énorme"
d'amender la Constitution et de réformer le système judiciaire accomplie.

"Nous procéderons aux élections et aux réformes simultanément"
, a-t-il indiqué, sans toutefois préciser de calendrier.

Justice pour les atteintes aux droits humains


Le dirigeant intérimaire a également souligné son engagement à poursuivre les responsables d'atteintes aux droits humains, y compris Sheikh Hasina, une fois les réformes judiciaires mises en œuvre.


Reporters sans frontières (RSF) a récemment dénoncé l'arrestation d'au moins 25 journalistes proches de l'ancien régime, en lien avec la répression des manifestations qui ont conduit à la chute de l'ancienne Première ministre.


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