Malgré des critiques émanant souvent de l'étranger, la société nippone y reste majoritairement favorable et son abolition n'est pas en vue. Alors que l'auteur de l'incendie criminel d'un studio d'animation à Kyoto (ouest) qui avait fait 36 morts en 2019 a été condamné jeudi à la peine capitale, voici les principales informations à connaître sur le sujet.
Pendaison
Pieds attachés, mains menottées et yeux bandés, les condamnés sont conduits au-dessus d'une trappe. L'ouverture de la trappe est déclenchée par l'un des boutons fixés au mur d'une pièce adjacente à la salle d'exécution, qui sont activés simultanément par plusieurs gardiens qui ignorent quel bouton active le mécanisme.
En décembre dernier, 107 condamnés à mort attendaient leur exécution au Japon, selon les derniers chiffres du ministère nippon de la Justice transmis à l'AFP.
Les tueurs en série et auteurs de tueries de masse sont ainsi généralement condamnés à mort. La dernière exécution en date au Japon, survenue en 2022, était celle du meurtrier de sept personnes tuées aveuglément dans un quartier commerçant très fréquenté de Tokyo en 2008.
En 2018 ont été exécutés Shoko Asahara, le gourou de la secte Aum Shinrikyo, et 12 autres membres de ce culte pour avoir orchestré l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 (13 morts).
La loi japonaise stipule que la peine de mort doit être exécutée dans un délai de six mois après l'épuisement de tous les recours judiciaires. Mais en réalité, les condamnés attendent souvent leur exécution pendant des années, parfois même des décennies, et dans un régime d'isolement carcéral.
Le débat public au Japon sur la peine de mort est peu animé, les militants pour son abolition appelant les autorités à divulguer davantage d'informations sur le sujet pour stimuler la réflexion.