La première économie européenne a ainsi atteint l'objectif qu'elle s'était fixé pour l'année 2022, en dépit de la relance temporaire de centrales à charbon pour compenser les coupures de gaz russe.
Berlin tablait sur un maximum de 756 millions de tonnes de CO2.
L'arrêt progressif des flux de gaz russe vers l'Allemagne a contraint le pays à augmenter son recours au charbon, faisant grimper de 4,4% les émissions du secteur de l'énergie.
Mais l'envolée des prix de l'énergie a aussi fait chuter la production industrielle, provoquant une chute de 10,4% de ses émissions.
Du côté des transports, où l'Allemagne est traditionnellement mauvaise élève, les émissions ont connu une légère hausse de 0,7%, ratant l'objectif du gouvernement.
La production d'énergies renouvelables a en revanche connu une hausse de 9% sur un an, représentant près de la moitié de l'électricité produite en Allemagne.
Mais le chemin est encore long pour atteindre l'objectif de Berlin d'une neutralité carbone en 2045, a averti Dirk Messner.
Berlin veut porter la part des renouvelables à 80% d'ici 2030 dans la production d'électricité. Pour cela le gouvernement d'Olaf Scholz a adopté d'importantes modifications législatives, avec notamment un objectif de 2% de la surface totale du territoire national affecté à l'éolien.
En France, les émissions ont stagné (-0,3%) sur un an entre janvier et septembre 2022, selon un rapport provisoire publié fin décembre.