Algérie: Tebboune appelle au retour à la légitimité et refuse une intervention militaire au Niger

13:226/08/2023, Pazar
MAJ: 6/08/2023, Pazar
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Abdelmadjid Tebboune, président de la République algérienne démocratique et populaire. Crédit Photo: Mikhail METZEL / SPUTNIK / AFP
Abdelmadjid Tebboune, président de la République algérienne démocratique et populaire. Crédit Photo: Mikhail METZEL / SPUTNIK / AFP

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné "la nécessité de revenir à la légitimité constitutionnelle au Niger", exprimant son "refus total et catégorique d'une intervention militaire" dans le voisin du sud de l’Algérie, et ce, après un coup d'État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

L’appel de Tebboune a été émis lors d'une réunion régulière avec des représentants des médias algériens, qui a été diffusée à la télévision publique au soir du samedi, selon l'agence de presse algérienne.


Le président algérien a déclaré que
"l'Algérie soutient le retour à la légitimité constitutionnelle au Niger, et est prête à aider les Nigériens, autant qu'elle le peut s'ils le demandent, afin de les réunir",
soulignant son
"refus total et catégorique de l'intervention militaire".

Le 26 juillet, des membres de la Garde présidentielle ont arrêté le président Bazoum et sa famille, après avoir échoué à le forcer à annoncer sa démission. Ils ont suspendu la Constitution le lendemain et annoncé la formation du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahamane Chiani, ancien commandant de la Garde présidentielle.


Tebboune a averti que
"l’intervention militaire ne résout aucun problème",
citant ce qui s'est passé en Libye et en Syrie, où
"les problèmes sont toujours sur la table et les choses sont complexes".

Il a également averti qu'une intervention militaire pourrait
"enflammer (la région du) Sahel (Afrique de l'Ouest)".

Le délai d'une semaine accordé par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) aux putschistes au Niger s’achève aujourd'hui, dans le cadre de la menace d'une éventuelle intervention militaire pour rétablir le président Bazoum au pouvoir.


En réponse à une enquête sur la situation instable à la frontière sud de son pays, Tebboune a déclaré que l'Algérie peut faire face à cette
"situation dangereuse grâce à notre armée forte, qui est à l'affût de toute personne s'approchant de la frontière".

Concernant sa visite prévue en France, Tebboune a expliqué qu'elle
"est toujours d’actualité. Nous attendons le programme de la visite de la part de la Présidence française".

Le président algérien a souligné que cette visite doit être couronnée de résultats tangibles, comme ce fut le cas pour ses visites dans des pays comme la Russie, la Chine, le Portugal et l'Italie.


Il a expliqué que le but de sa visite en France est de renforcer les relations entre les deux pays, et
"nous n'avons aucun différend avec la France, et la visite d'Etat dans ce pays est maintenue, mais cela ne devrait pas être une visite touristique".

La visite de Tebboune en France était prévue en mai dernier, avant son report au mois suivant. Or elle n'a toujours pas eu lieu et la nouvelle date n'a toujours pas été annoncée officiellement.


L'annonce de la visite de Tebboune s'est accompagnée de tensions entre les deux pays en raison de plusieurs dossiers liés au passé colonial français de l'Algérie (1830-1962) et à l'immigration entre autres dossiers.


Concernant les relations avec la Chine, qu'il a visitée en juillet dernier, Tebboune a affirmé que Pékin est un
"partenaire fiable"
pour l’Algérie, exprimant la volonté de l'Algérie de créer des sociétés communes avec la partie chinoise.

Il a souligné la nécessité de
"mener une étude approfondie de tous les projets entre les deux pays"
, d'autant plus
"que nous passons aujourd'hui à l'étape de l'industrialisation et de l'établissement de partenariats avancés".

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