Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi. Crédit photo: Ahmad HASSAN / AFP
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a déclaré que son pays "ne s'immiscera pas dans les affaires intérieures du Soudan et poursuivra ses contacts pour un cessez-le-feu", niant que les éléments des forces de son pays qui y sont présents soient là "pour soutenir une partie contre une autre".
C'est ce qui ressort de son discours lors de sa présidence d'une réunion du Conseil suprême de l'armée égyptienne (la plus haute autorité militaire) dans la soirée du lundi à mardi, alors que les affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR)
au Soudan entre dans leur quatrième journée.
Samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", avant que Khartoum n'annonce qu'elle disposait de soldats égyptiens à l'aéroport de Méroé (nord).
Dans son allocution télévisée, Al-Sissi a déclaré que ce qui se passe au Soudan est une affaire interne dans laquelle il ne faut pas intervenir afin de ne pas enflammer ou développer le conflit d'une manière qui ne convient pas au Soudan ni à la région. Il a affirmé que son pays était prêt à
"jouer un rôle positif de médiation pour ramener le calme et rétablir la sécurité et la stabilité entre les parties au Soudan".
"Le Soudan n'a aucun intérêt dans les combats internes entre les parties, et il est important qu'elles s'assoient à la table des négociations
(...)
pour épargner au Soudan une nouvelle détérioration. Nos contacts se poursuivent avec l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide afin de les exhorter et de les encourager à un cessez-le-feu",
a-t-il expliqué. Et d'ajouter:
Les contacts visent également à mettre l'accent sur la sécurité et la sûreté de nos soldats au Soudan.
Samedi, l'armée égyptienne a annoncé, dans un communiqué, que des soldats égyptiens
"menaient des entraînements conjoints avec leurs homologues soudanais, et une coordination est en cours pour les sécuriser"
.
Al-Sissi a souligné que ces soldats égyptiens
"étaient présents conformément au protocole d'entraînement conjoint, et non pour soutenir ou monter une partie contre une autre".
Il a ajouté
"l'importance de la sécurité et de la sûreté des forces égyptiennes"
, souhaitant
"le retour de ces forces en Egypte dans les plus brefs délais".
Lundi, les affrontements armés se sont intensifiés entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, dans plusieurs villes, dont la capitale, Khartoum. Samedi matin, des affrontements ont éclaté entre l'armée et les Forces de soutien rapide
à Khartoum. Les deux parties ont échangé des accusations selon lesquelles chacune d'elles aurait mené une attaque contre le quartier général de l'autre.
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