Crédit Photo : PHILL MAGAKOE / AFP (Archive)
Le vice-président de l'Afrique du Sud, Paul Mashatile, fait un signe de la main lors de la cérémonie d'accueil de la visite d'État de la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan en Afrique du Sud, dans les bâtiments de l'Union à Pretoria, le 16 mars 2023.
Le premier parti d'opposition en Afrique du Sud a réclamé lundi aux autorités une enquête sur les agissements du vice-président du pays après des accusations de corruption dans la presse locale et à quelques mois d'élections générales à risque pour le parti au pouvoir.
Selon plusieurs enquêtes parues dans les médias sud-africains, Paul Mashatile mènerait un train de vie de luxe, séjournant notamment dans des propriétés cossues appartenant à des proches, en échange de faveurs accordées entre autres dans le cadre de marchés.
"Nous avons fait une déposition et nous avons fourni un acte d'accusation"
, a déclaré à la presse John Steenhuisen, chef de l'Alliance démocratique (DA), après avoir déposé son dossier auprès de la police du Cap. Il a ajouté:
Nous continuerons à utiliser tous les moyens dont nous disposons pour que justice soit faite et que l'affaire fasse l'objet d'une enquête en bonne et due forme.
Le clan Mashatile n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Paul Mashatile a rejeté en bloc ces dernières semaines les accusations d'agissements datant d'avant sa nomination au poste de vice-président qu'il occupe depuis mars 2023.
Le DA a réclamé le mois dernier que le président Cyril Ramaphosa, qui a promis d'éradiquer la corruption, limoge son bras droit.
"Toute organisation ou tout individu ayant des informations sur des actes criminels ou répréhensibles"
est invitée à
"soumettre ces informations à la police",
avait répondu dans la foulée le porte-parole du président, Vincent Magwenya.
Les Sud-Africains sont prochainement appelés à se rendre aux urnes pour renouveler leur Parlement, qui désignera ensuite le prochain président. La date précise des élections doit encore être annoncée, mais elles sont attendues entre mai et août.
Selon les enquêtes d'opinion, l'ANC, éclaboussé par les affaires de corruption et plombé par un contexte socio-économique morose, risque de perdre sa majorité absolue au Parlement pour la première fois de son histoire.
Une partie de l'opposition s'est rassemblée autour du DA, qui a monté une coalition avec dix petits partis.
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