Nosiviwe Mapisa-Nqakula, 67 ans, nommée à la tête du Parlement en 2021 et membre du tout-puissant Comité exécutif national (NEC) du Congrès national africain (ANC) qui règne sur le pays depuis la fin de l'apartheid, a été présentée à un tribunal de Pretoria à la mi-journée.
Quelques heures plus tôt, elle avait été arrêtée après s'être présentée d'elle-même dans un commissariat au sud de Pretoria. La mine sombre et vêtue d'un tailleur en tissu traditionnel, elle a fait valoir son droit au silence au tribunal.
Selon M. Mamothame, une douzaine de chefs d'accusation de corruption et de blanchiment pourraient être retenus contre elle.
La veille de son arrestation, la présidente du Parlement a présenté sa démission. Elle a déclaré quitter ses fonctions afin de préserver l'intégrité de l'institution et se concentrer sur l'enquête ouverte contre elle.
Dans sa lettre de démission elle a expliqué:
Compte tenu de la gravité des accusations très médiatisées dont je fais l'objet, je ne peux pas continuer à ce poste au Parlement.
Je maintiens que je suis innocente et je suis déterminée à rétablir ma réputation.
Les Sud-Africains sont appelés aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président. Selon les enquêtes d'opinion, le parti historique risque pour la première fois de perdre la majorité absolue.
Les partis d'opposition, dont l'Alliance démocratique (DA) et les Combattants de la liberté économique (Economic Freedom Fighters, EFF, gauche radicale), se sont unanimement félicités de cette démission.