L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, est tombé à 47 en août, contre 48,6 en juillet (chiffre révisé). Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà indique une contraction.
L'économie européenne reste plombée par les déboires du secteur industriel, où l'activité continue de chuter, bien qu'à un rythme légèrement ralenti: l'indice PMI pour l'industrie manufacturière s'est établi à 43,7 (contre 42,7 en juillet).
Surtout, l'assombrissement de la conjoncture gagne le secteur des services, qui continuait jusque-là de résister malgré un net ralentissement, mais s'affiche désormais en contraction: en août, le PMI services a brusquement chuté à 48,3 (contre 50,9 en juillet).
Et ce à l'heure où les tensions inflationnistes font leur retour, nourries par des salaires renforcés sur fond de productivité amoindrie, selon la note d'analyse de S&P Global.
La détérioration de la conjoncture reste particulièrement marquée en Allemagne, qui enregistre en Europe la plus forte baisse d'activité globale, avec une industrie toujours en berne, mais aussi un net repli des services, le plus marqué depuis la crise financière de 2008-2009 si on exclut la période de pandémie.
En France, l'activité du secteur privé a enregistré son plus fort repli depuis novembre 2020 (à 46,6), s'aggravant notamment dans le secteur des services.
Le Produit intérieur brut (PIB) des 20 pays partageant la monnaie unique avait progressé de 0,3% entre avril et juin en glissement trimestriel, selon Eurostat, après avoir stagné au premier trimestre, plombé par les difficultés de l'Allemagne et les hausses des taux d'intérêt sur fond d'inflation élevée.