Le tribunal de Milan a condamné Philips et la société Respironics Deutschland à accélérer les opérations de rappel et de remplacement qui auraient déjà dû être achevées le 31 décembre, dans une décision datée du 30 mars.
La justice italienne donne ainsi raison aux deux associations, Associazione Apnoici Italiani et Adusbef, qui avaient déposé plainte au nom des quelque 100.000 utilisateurs d'appareils défectueux en Italie, dont 70.000 attendent encore une substitution.
Si les remplacements ne sont pas effectués d'ici le 30 avril, la multinationale néerlandaise encourt une astreinte de 20.000 euros par jour de retard dans l'exécution de la décision de justice.
En difficulté, Philips a annoncé fin janvier la suppression de 6.000 emplois supplémentaires dans le monde en raison d'un rappel d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil, qui a plongé le groupe dans le rouge en 2022.
L'entreprise fait également l'objet d'enquêtes et de recours judiciaires aux États-Unis après avoir été contrainte de rappeler en juin 2021 des appareils respiratoires pour des personnes souffrant de problèmes de sommeil.
Les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique pouvant provoquer des irritations et des maux de tête. Le groupe avait alors aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.
Philips a depuis récemment assuré que, selon des tests approfondis, les appareils étaient "dans les limites de sécurité" et conseillé aux utilisateurs de consulter leur professionnel de santé pour décider d'un plan d'action.