La fragilité du cessez-le-feu à Gaza et la poursuite des attaques contre les civils continuent d’éroder l’image d’Israël en Occident. Le récit du "pays en légitime défense" , construit depuis des décennies par les lobbys sionistes à travers les grands médias, ne convainc plus les sociétés occidentales. Reuters, The Week, Al Jazeera ou encore Le Monde soulignent tous qu’Israël entre dans une période d’isolement diplomatique. Dans une analyse publiée le 17 octobre, Reuters notait qu’après plus de
La fragilité du cessez-le-feu à Gaza et la poursuite des attaques contre les civils continuent d’éroder l’image d’Israël en Occident. Le récit du
"pays en légitime défense"
, construit depuis des décennies par les lobbys sionistes à travers les grands médias, ne convainc plus les sociétés occidentales.
Reuters, The Week, Al Jazeera ou encore Le Monde
soulignent tous qu’Israël entre dans une période d’isolement diplomatique. Dans une analyse publiée le 17 octobre, Reuters notait qu’après plus de deux ans d’offensives à Gaza, Israël a largement perdu son soutien international. Même aux États-Unis, les lignes bougent : le secrétaire d’État Marco Rubio a reconnu que
"la guerre de Gaza a terni la réputation mondiale d’Israël"
— un aveu perçu comme le signe d’une fracture politique à Washington.
Les sondages confirment cette tendance. Selon une enquête Ipsos publiée le 22 octobre, 59 % des Américains estiment que leur pays devrait reconnaître l’État de Palestine, et 60% jugent les opérations militaires israéliennes à Gaza
Les critiques envers Israël progressent fortement, surtout chez les jeunes électeurs et dans la base démocrate.
Une campagne d’image menée depuis les églises américaines
Ce changement de perception se reflète dans les médias. Dans un article publié en août,
titrait :
"Israël est en train de perdre le peuple américain"
, soulignant que ce basculement semble désormais irréversible. Un avertissement clair, adressé à Israël et à son allié américain :
peut-être le dernier avant le point de non-retour.
Face à cette perte de crédibilité, le gouvernement israélien tente une contre-offensive médiatique. Selon des documents révélés par
, le cabinet Netanyahu a signé un contrat avec trois agences de communication américaines —
Bridges Partners, Clock Tower X et Show Faith by Works
— pour masquer les conséquences du génocide à Gaza par une nouvelle stratégie d’influence. L’enquête du journaliste
dévoile les détails de cette campagne : ciblage religieux des jeunes chrétiens dans les universités, campagnes massives sur les réseaux sociaux et manipulation de données via l’intelligence artificielle.
Netanyahu cherche à reconquérir l’électorat chrétien conservateur aux États-Unis. Mais pour de nombreux observateurs,
cette initiative n’est rien d’autre que la reconnaissance officielle d’une défaite morale.
Le fait de devoir s’appuyer sur des réseaux religieux pour reconstruire son image traduit la perte d’efficacité du discours sioniste dans les sociétés occidentales. Selon plusieurs analystes, l’"argument moral" qu’Israël brandissait depuis des décennies s’effrite désormais, y compris dans la conscience du peuple américain.
"Le signe avant-coureur d’un séisme politique"
Le premier indicateur concret de ce changement d’opinion se manifeste à New York, où les électeurs votent aujourd’hui. Zohran Mamdani, candidat musulman issu de l’aile progressiste du Parti démocrate, est largement en tête dans les sondages pour la mairie de la ville. Partisan déclaré de la cause palestinienne et critique ouvert des politiques israéliennes à Gaza, Mamdani incarne une nouvelle génération politique : jeune, diverse et profondément engagée.
Les menaces de Donald Trump — promettant de
"réduire les fonds fédéraux"
si Mamdani l’emportait — laissent pourtant penser que New York s’apprête à élire ce candidat atypique.
Le magazine
le qualifie de
"prémices d’un séisme politique"
.
Pour
, son ascension prouve que
"New York peut désormais être la voix morale de la politique étrangère américaine".
de son côté, y voit
"le signe clair que l’ère du soutien inconditionnel à Israël au sein du Parti démocrate touche à sa fin".
New York, capitale financière du pays, est aussi un baromètre du monde. Les résultats de cette élection révéleront comment l’image abîmée d’Israël s’infiltre désormais dans la politique intérieure américaine.
Les ruines de Gaza font écho jusque dans les urnes de Manhattan.
À l’ère des mobilisations nées sur les réseaux sociaux, la perte de légitimité d’Israël dans les médias traditionnels trouve désormais sa traduction politique. Le vote new-yorkais en sera le reflet : dans les églises comme dans les scrutins,
les lobbys sionistes ne peuvent plus racheter une réputation perdue.
Cet article a été rédigé avant la publication des résultats officiels. Selon les chiffres définitifs, Zohran Mamdani a été élu maire de New York avec plus de 50 % des voix.
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