Un tueur en série a-t-il le droit de se défendre ?

18:2713/10/2024, dimanche
MAJ: 13/10/2024, dimanche
Abdullah Muradoğlu

On dit que lorsque quelque chose agaçait un proche de Joseph Staline, il en faisait un "problème". Et lorsqu'il éliminait cette personne, il disait : "Maintenant, il n'y a plus de problème." Selon les Américains, si un problème existe quelque part, il est lié aux personnes. Ils pensent que tout reviendra à la normale une fois ces personnes éliminées. Comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, les Américains préfèrent ignorer que cette approche n'a fait qu'aggraver les problèmes. Israël croyait aussi

On dit que lorsque quelque chose agaçait un proche de Joseph Staline, il en faisait un "problème". Et lorsqu'il éliminait cette personne, il disait : "Maintenant, il n'y a plus de problème." Selon les Américains, si un problème existe quelque part, il est lié aux personnes. Ils pensent que tout reviendra à la normale une fois ces personnes éliminées. Comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, les Américains préfèrent ignorer que cette approche n'a fait qu'aggraver les problèmes.


Israël croyait aussi qu'en éliminant ses dirigeants, la "résistance palestinienne" prendrait fin. Le massacre perpétré par Israël, qui considère le fait de tuer les jeunes Palestiniens comme un "tonte de gazon", fait partie d'un processus rythmique. Malgré l'assassinat de centaines de dirigeants, la "résistance palestinienne" renaît de ses cendres à chaque génération. Ce processus montre la vanité de vouloir anéantir la "résistance palestinienne". Israël croit maintenant que commettre un génocide contre les Palestiniens lui permettra d'annexer l'ensemble des territoires palestiniens. Israël, qui transforme Gaza en désert, pense pouvoir faire de même au Liban avec le soutien des États-Unis.


Les États-Unis sont l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU avec un droit de veto. Les États-Unis ont la responsabilité de protéger la réputation de l'ONU. Israël a déclaré le Secrétaire général de l'ONU "persona non grata" et a également ouvert le feu sur les soldats de la "Force de paix de l'ONU" stationnée au sud du Liban, blessant quatre d'entre eux. Les déclarations de la Maison Blanche ne vont pas au-delà de simples réprimandes envers Israël.


L'armée israélienne prétend avoir tiré "accidentellement" sur les soldats de l'ONU. Israël commet "par accident" un génocide, tue "par accident" des bébés et des enfants, tire dans la tête de ceux qui manifestent pacifiquement. Israël tue également "par accident" les membres des organisations humanitaires qui distribuent des vivres et des médicaments à Gaza. Israël sait qu'elle ment, et les États-Unis s'attendent à ce que tout le monde croit à ce mensonge.


Sous la présidence de Trump, Matthew RJ Brodsky, conseiller pour le Moyen-Orient au Conseil de sécurité nationale, a appelé à bombarder les postes de l'ONU au Sud Liban où sont déployés des soldats irlandais, puis à leur lancer des bombes incendiaires au napalm. L'Irlande reconnaît l'"État palestinien" et soutient les Palestiniens. C'est de là que vient la haine de Brodsky pour l'Irlande. L'exemple de Gaza est là. Il n'est pas difficile de deviner quel genre de mort Brodsky imagine pour les Libanais après avoir recommandé de brûler vifs les soldats irlandais.


Quelle que soit l'atrocité qu'elle commette, Israël sait qu'elle sera soutenue sans être remise en question par les États-Unis, et cela l'a transformée en monstre. C'est aussi la raison pour laquelle Israël ose ajouter un génocide à sa chaîne de massacres. Depuis des décennies, les États-Unis ont bloqué la route vers un "État palestinien" sous prétexte d'apporter une "solution". En armant Israël jusqu'aux dents, les États-Unis ont prouvé qu'ils n'étaient pas des "médiateurs honnêtes". Les États-Unis ont joué un rôle non pas pour apporter une "solution", mais pour maintenir l'"impasse".


Imaginez un tueur en série. Il sait qu'il ne sera pas jugé, qu'aucune personne ne pourra l'empêcher de commettre des meurtres, que les témoins seront réduits au silence et que les voix des victimes seront étouffées. Le tueur en série n'a aucun doute que celui qui lui fournit les armes se tiendra à ses côtés. Et selon celui qui le soutient, le tueur en série ne fait qu'exercer son droit à l'autodéfense.


Les cris des enfants et des femmes déchirés en morceaux ne perturbent ni le sommeil du tueur en série, ni celui de son complice. Il est bien connu que les tueurs en série sont cruels et ne considèrent même pas leurs victimes comme des êtres humains. Pour un tueur en série, la seule chose qui compte, c'est sa performance. Quant à son complice, il ne se soucie pas de savoir si le tueur en série est coupable ou non. Son seul critère de succès est de s'assurer que le tueur en série soit acquitté.


Les tueurs en série continuent de tuer jusqu'à ce qu'ils soient arrêtés. Il n'existe pas de tueur en série qui ait cessé de tuer de son plein gré. La plupart craignent la mort, car s'ils meurent, ils ne pourront plus tuer. Tous ont une raison qu'ils considèrent logique pour tuer et pensent qu'ils servent une cause sacrée. Après avoir commis un meurtre, les tueurs en série traversent une période de calme, dont la durée varie selon la personne. Ces traits sont typiques des tueurs en série.


Israël utilise des bombes de 500 kilos, 1 000 kilos, 2 000 kilos pour tuer davantage d'innocents. Il semble prendre un certain plaisir à affamer, priver d'eau, de médicaments et de foyers les gens, en les faisant souffrir. Israël ressemble à un tueur en série militarisé, et il continuera de tuer tant qu'il ne sera pas arrêté.

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