Le Soudan est depuis quelques semaines déchiré par les combats entre l'armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR).
Toutes ces attaques doivent faire l'objet d'une enquête approfondie.
Le véhicule officiel de l'ambassadeur de Türkiye au Soudan, Ismail Cobanoglu, a été touché par des tirs d'armes à feu à Khartoum samedi, selon des sources diplomatiques turques.
Depuis le 15 avril, plus de 550 personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées dans les combats au Soudan.
En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé d'autres missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de "rebelles" par l’armée suite au déclenchement des hostilités.
Un désaccord s'était installé ces derniers mois au sujet de l'intégration des FSR dans les forces armées, condition essentielle de l'accord de transition conclu au Soudan entre les groupes politiques et l'armée.
Le Soudan est sans gouvernement depuis l'automne 2021, quand les militaires ont démis le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l'état d'urgence, une décision décriée par les forces politiques comme un "coup d'État".
La période de transition, qui a débuté en août 2019 après l'éviction du président Omar al-Bashir, devait prendre fin avec des élections au début de l'année 2024.