Le Premier ministre espagnol sortant, Pedro Sánchez, a qualifié mardi de "geste inacceptable" le baiser forcé du président de la fédération espagnole de football sur une joueuse, après la victoire de l'équipe nationale féminine en finale de la Coupe du monde, estimant ses excuses "insuffisantes".
Il s'agissait du premier commentaire du chef de gouvernement sortant sur la polémique qui enfle depuis dimanche, lorsque le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, a embrassé sur la bouche l'attaquante Jenni Hermoso à Sydney après le sacre mondial des joueuses espagnoles.
A un journaliste qui lui demandait s'il appelait à la démission de M. Rubiales, M. Sánchez a simplement répondu que la Fédération royale espagnole de football (RFEF) n'était pas un organisme dépendant du gouvernement.
Les images tournée dimanche sur le podium de l'ANZ Stadium de Sydney montraient M. Rubiales embrasser la joueuse sur la bouche en lui prenant la tête entre ses deux mains. Reprises par des médias espagnols, elles se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses critiques à l'encontre de M. Rubiales.
Mais depuis, plusieurs ministres du gouvernement de gauche espagnol, dont la ministre du Travail Yolanda Díaz, numéro trois du gouvernement, ont appelé à la démission de M. Rubiales, évoquant un geste univoque et passible de poursuites.