La libre circulation des personnes au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) est un pas de géant vers l’intégration régionale. En effet, les dirigeants de la sous-région ont mis en œuvre des mesures concrètes pour faciliter les déplacements des citoyens. Cependant, des défis persistent, notamment liés à la mise en œuvre effective de ces nouvelles dispositions dans certains États membres.
Le Cameroun, fer de lance de la libre circulation
Le Cameroun s’est positionné en tête de file de cette dynamique. Dans un message porté daté du 10 septembre 2024, Martin Mbarga Nguele, délégué général à la Sûreté nationale, a réaffirmé l’importance de la libre circulation en ces termes :
Cette directive claire et sans équivoque a été adressée à l’ensemble des services chargés du contrôle des frontières.
Les avantages de la libre circulation
Les bénéfices de cette libre circulation sont multiples :
Des défis à relever
Malgré ces avancées, la mise en œuvre effective de la libre circulation reste inégale au sein de la CEMAC. Le Gabon et la Guinée équatoriale sont souvent cités comme les pays qui peinent le plus à appliquer ces nouvelles mesures. Des freins administratifs, des préoccupations liées à la sécurité et des intérêts nationaux divergents sont autant de facteurs qui expliquent ces retards.
Perspectives d’avenir
La 4ᵉ session ordinaire du Comité des chefs de police de l’Afrique centrale, tenue à Yaoundé, a été l’occasion de faire le point sur la situation et de définir les prochaines étapes. Les chefs de police ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre les politiques communautaires en matière de libre circulation car la libre circulation dans la CEMAC est une avancée majeure.
Il reste du chemin à parcourir. La coopération entre les États membres, le soutien des institutions régionales et la sensibilisation des populations sont autant d’éléments essentiels pour garantir le succès de ce projet.