Fin des investigations sur la séquestration de Paul Pogba

12:5431/05/2024, Cuma
AFP
Paul Pogba a été séquestré et braqué en banlieue parisienne le 19 mars 2022, par deux hommes, non identifiés, qui lui réclament 13 millions d'euros.
Crédit Photo : Harry How / AFP
Paul Pogba a été séquestré et braqué en banlieue parisienne le 19 mars 2022, par deux hommes, non identifiés, qui lui réclament 13 millions d'euros.

La juge d'instruction achève son enquête sur la séquestration de Paul Pogba, tandis que les proches du footballeur, y compris son frère, sont mis en examen. Des éléments nouveaux alimentent les soupçons.

La juge d'instruction chargée de l'enquête sur la séquestration et la tentative d'extorsion en bande organisée du footballeur Paul Pogba a terminé ses investigations jeudi, selon des sources proches du dossier, confirmant une information de L'Équipe.


Il revient désormais au parquet de formuler ses réquisitions pour les six mis en examen, dont l'un est encore en détention provisoire. Les suspects sont tous des proches de Paul Pogba, y compris son frère aîné, Mathias.

Le 19 mars 2022, le joueur, depuis suspendu quatre ans pour dopage, a été séquestré et braqué en banlieue parisienne par deux hommes non identifiés, qui lui réclamaient 13 millions d'euros.


Trois amis d'enfance et deux vieilles connaissances du quartier où les Pogba ont grandi, à Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne), étaient présents. Ils ont été mis en examen à Paris pour extorsion avec arme et séquestration en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs criminelle.

Tous nient les accusations, affirmant être également
"victimes"
des braqueurs et avoir été agressés parce que Paul Pogba refusait de payer.

Un sixième homme est également mis en examen: l'aîné de Paul. Absent lors des faits, Mathias Pogba est soupçonné d'avoir apporté une
"aide active"
pour convaincre son frère de payer les braqueurs.

Pendant l'enquête, il a affirmé avoir craint pour sa sécurité et celle de ses proches. À l'été 2022, il a même accusé son cadet dans des vidéos, l'accusant de les avoir
"abandonnés".
L'affaire est devenue publique, tournant au drame familial.

Cependant, le temps de l'enquête a également été celui d'un début de réconciliation.


En janvier dernier, Mathias a confié à la juge d'instruction espérer
"revoir au plus vite"
Paul et ne plus croire en la version des autres mis en examen.

Ce revirement a eu lieu lorsque la juge l'a confronté à de nouveaux éléments recueillis par les enquêteurs et révélés en avril.


Parmi ces éléments, des échanges téléphoniques ont renforcé les suspicions envers au moins deux suspects: ces amis d'enfance, Adama C. et Mamadou M., qui auraient
"organisé"
la nuit fatidique.

À titre d'exemple, Mamadou M. a envoyé une note vocale à Adama C. neuf jours avant la séquestration, disant:
"Il faut taper fort, fort, fort, fort, mais après si vraiment on demande 25 (...) c'est un quart de sa fortune, frère (...) faut bien faire les choses, (...) pas le dépouiller".

Les deux ont persisté à nier toute intention de racket.


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