Pendant trois semaines, ils ont laissé derrière eux leur travail habituel et leur famille pour parcourir l'Arabie saoudite en bus-couchettes. Sur les 8 000 km du Dakar-2025, des volontaires rendent possible l’organisation de la course en menant une vie nomade dans le désert.
Inutile de chercher "Alpha 3" dans le gigantesque bivouac itinérant du Dakar, qui réunit près de 3 500 personnes chaque soir d’étape du célèbre rallye-raid. Ce groupe de 16 "équipiers" travaille à l’écart du cœur battant de la course, presque en autarcie.
En ce matin de 7ᵉ étape, l'équipe a installé son camp au milieu d'une immense étendue aride, plate sur des dizaines de kilomètres. À l’horizon se dessinent des silhouettes de montagnes rocheuses.
Sous une tente protégée du vent par deux bus garés en V, le café s’écoule dans des gobelets en carton couverts de poussière. Un trio de volontaires revient de son jogging matinal avant l’arrivée des 300 autos et motos engagés sur le parcours du jour.
L’équipe roule de nuit et s’installe chaque matin dans le désert, à l’endroit prévu pour l’arrivée de l’étape. Elle y reste jusqu’à tard dans la nuit, accueillant les concurrents. Puis elle reprend aussitôt la route pour être prête le lendemain matin, et ce, pendant douze étapes.
Dans le bus, les couchettes où dorment les volontaires pendant le trajet sont à peine plus grandes qu’un cercueil. Chaque centimètre carré est optimisé pour préserver l’harmonie et assurer le bon déroulement de la vie en communauté.
Codes militaires
La douche se prend au grand air, dans une simple tente avec une bonbonne d’eau réchauffée à la bouilloire ou au soleil. En cas de froid ou de trajet à couvrir, les toilettes du bus deviennent une alternative.
Les "Alpha 3" sont le premier contact humain pour les coureurs, épuisés après des centaines de kilomètres à travers dunes, roches et pistes.
"Alpha", "India", "Charly", "Fox"… Derrière ces codes militaires se cache une multitude d’équipes d’équipiers du Dakar, assurant le bon déroulement de la course (sécurité, check-points, ravitaillement). Ces tâches, invisibles à la télévision, sont essentielles.