H5N1: Inquiétude de l'OMS quant à la transmission de la grippe aviaire à l'homme

15:1418/04/2024, الخميس
AFP
Des techniciens analysent les restes de lions de mer morts au Pérou, où plus de 500 lions de mer et 55 000 oiseaux sauvages sont morts du virus de la grippe aviaire H5N1 au cours des dernières semaines.
Crédit Photo : SERNANP / AFP
Des techniciens analysent les restes de lions de mer morts au Pérou, où plus de 500 lions de mer et 55 000 oiseaux sauvages sont morts du virus de la grippe aviaire H5N1 au cours des dernières semaines.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne son inquiétude face à la propagation de la grippe aviaire H5N1 à de nouvelles espèces, y compris les humains, craignant une éventuelle adaptation du virus pour une transmission interhumaine.

"Je pense que c'est toujours une énorme inquiétude"
, a déclaré Jeremy Farrar, scientifique en chef de l'agence de santé des Nations Unies, lors d'un point de presse à Genève.

La crainte principale réside dans la possibilité que le virus H5N1, qui présente un taux de mortalité extrêmement élevé chez les personnes infectées par contact avec des animaux infectés, puisse évoluer pour devenir transmissible d'humain à humain.

Actuellement, aucune preuve de transmission interhumaine du H5N1 n'a été documentée.

Entre le début de l’année 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a enregistré un total de
889 cas humains
de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès, avec un
taux de létalité de 52 %.

Outre la surveillance des humains infectés par des animaux, Jeremy Farrar a souligné l'importance de comprendre le nombre d'infections humaines non détectées, car c'est là que le virus pourrait s'adapter.


Il a expliqué:
"C'est tragique à dire, mais si je suis infecté par le H5N1 et que je meurs, c'est fini. Si je fais le tour de la communauté et que je le transmets à quelqu'un d'autre, alors vous démarrez le cycle."

Il a également noté que les systèmes de surveillance et de détection des infections ne sont jamais suffisants, soulignant des études en cours aux États-Unis sur la transmission potentielle entre éleveurs de vaches et autres.


En avril, les autorités américaines ont confirmé
un cas de grippe aviaire chez une personne infectée par une vache laitière
au Texas. Pour l'instant, les cas de transmission humaine restent rares.

Un enfant de neuf ans porteur de la souche H5N1 est décédé de la grippe aviaire au Cambodge
en février, rejoignant trois autres décès dans le pays en 2023.

Aux États-Unis, le patient infecté par une vache laitière a présenté uniquement une rougeur des yeux, selon les autorités, et a été isolé et traité avec un médicament antiviral.


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