Le réchauffement des températures et la présence d'eaux stagnantes créent davantage d'habitats pour les moustiques et augmentent leur taux de piqûre. Crédit photo: OLIVIER MORIN / AFP
Le ministère burkinabè en charge de la Santé a annoncé, mercredi, la notification de 89 cas confirmés de chikungunya à Pouytenga dans la région du Centre-Est du Burkina Faso par le laboratoire national de référence fièvre hémorragique virale.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé a annoncé que le 06 septembre 2023, le laboratoire de référence fièvre hémorragique virale a confirmé un cas de chikungunya chez une patiente du district sanitaire de Pouytenga (Centre-Est) dont le prélèvement a été réalisé dans le cadre de la surveillance sentinelle de la dengue et des autres arboviroses.
Le directeur général du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), Joseph Soubeiga, a indiqué que le 15 septembre 2023, des investigations avec une équipe pluridisciplinaire du niveau central a travaillé sur 234 cas suspects de Chikungunya en faisant des prélèvements.
Au total 89 cas sont confirmés positifs au chikungunya à Pouytenga, aucun décès notifié, a-t-il indiqué.
"Nous sommes vers la fin de la saison pluvieuse, et il y a des eaux stagnantes de même que les ordures qui sont jetées un peu partout. Ce qui fait qu’il y a une éclosion importante des moustiques. Toute situation qui expose aux piqures de moustiques est un élément favorable pour cette maladie"
a déclaré à Anadolu Shep Dominique, médecin burkinabè généraliste.
"Ce n’est pas du nouveau. Cette maladie était en Afrique de façon endémique. Depuis longtemps, on vit avec cette maladie en Afrique mais on n’avait pas détecté beaucoup de cas en Afrique de l’ouest"
, a-t-il dit et a ajouté:
On peut craindre une prolifération de la maladie, car une fois infectée, le moustique va se nourrir du sang de la personne infectée et au fur et à mesure, ça devient un cycle infernal d’infection.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le chikungunya est une maladie infectieuse provoquée par un virus transmis aux humains par les moustiques, le plus souvent Aedes aegypti et Aedes albopictus, qui peuvent également transmettre le virus de la dengue et le virus Zika. Ces moustiques piquent principalement pendant la journée, selon la même source qui précise que le virus du chikungunya a été identifié pour la première fois en Tanzanie en 1952.
#Burkina Faso
#Santé
#Centre-Est
#Chikungunya
#Pouytenga