RDC: décision mardi sur la demande de libération du journaliste Bujakera

11:4427/02/2024, mardi
AFP
Stanis Bujakera, journaliste congolais arrêté depuis près d'un an.
Crédit Photo : Média X / Archive
Stanis Bujakera, journaliste congolais arrêté depuis près d'un an.

Le journaliste congolais Stanis Bujakera, détenu depuis près de six mois à Kinshasa, espérait une réponse lundi à sa nouvelle demande de liberté provisoire mais, "pour des raisons techniques", va devoir attendre jusqu'à mardi, a annoncé sa défense.

Correspondant du magazine Jeune Afrique, il est jugé pour un article, non signé de son nom, ayant mis en cause les renseignements militaires dans le meurtre d'un opposant.


Me Jean-Marie Kabengela, un des avocats du journaliste a déclaré à la presse:


On espérait que l'ordonnance accordant la liberté provisoire à notre client (...) serait rendue aujourd'hui.

Mais
"pour des raisons de rédaction et de motivation, dans un sens ou dans un autre, cette ordonnance sera prononcée demain"
(mardi), a-t-il ajouté, après avoir passé tout l'après-midi au tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.
"Nous sommes sereins"
, a encore déclaré Me Kabengela.

Ses avocats avaient déposé vendredi, au cours d'une audience de son procès, une nouvelle demande de mise en liberté, au lendemain d'une déclaration du président Félix Tshisekedi selon laquelle le journaliste serait
"victime"
des
"tergiversations"
d'une justice
"malade".

Le président avait ajouté qu'il prendrait
"la décision qu'il faudra prendre"
, laissant espérer une mise en liberté prochaine.

Le tribunal avait en principe 48 heures pour se prononcer.

Depuis son arrestation, le 8 septembre, les appels se sont multipliés pour la libération de Stanis Bujakera, mais toutes ses demandes de liberté provisoire ont jusqu'à présent été rejetées.


Également correspondant de l'agence de presse internationale Reuters et directeur adjoint du média en ligne congolais Actualité.cd, Stanis Bujakera est accusé
"d'avoir fabriqué et distribué"
une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans l'assassinat de Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dans sa voiture avec des blessures par balles.

La défense du journaliste a toujours contesté ces accusations.


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