Dix députés du parti de l'ex-Premier ministre emprisonné Imran Khan, placés en détention préventive le 10 septembre par un juge antiterroriste après une manifestation à Islamabad, ont obtenu lundi leur libération sous caution.
Ces élus avaient été arrêtés, pour certains directement à l'Assemblée nationale, après une démonstration de force du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de l'ex-international de cricket. Ils avaient été appréhendés en vertu d'une récente loi encadrant les manifestations, déclenchant un nouveau bras de fer entre l'armée, soutien indispensable du gouvernement, et le PTI.
Depuis ce scrutin, entaché de nombreuses allégations de fraudes, les partisans d'Imran Khan ne cessent de répéter qu'ils auraient dû former le cabinet, car ils ont obtenu le plus grand nombre de sièges au Parlement. S'ils se sont mobilisés massivement -et par endroits violemment- lors de l'arrestation d'Imran Khan, emprisonné depuis plus de 13 mois, les démonstrations de force dans la rue sont devenues rares.
Les dix députés, placés en détention provisoire pour huit jours mardi, ont ensuite été autorisés à siéger lors des sessions de l'Assemblée nationale puis à rester dans son enceinte en résidence surveillée.