Niger: neuf membres d'un groupe rebelle pro-Bazoum ont rendu les armes

10:4612/11/2024, الثلاثاء
AFP
Le 11 novembre 2024, neuf combattants du Front patriotique de libération (FPL), actif depuis le coup d'État de 2023, ont déposé les armes dans le nord du Niger.
Crédit Photo : Média X / Archive
Le 11 novembre 2024, neuf combattants du Front patriotique de libération (FPL), actif depuis le coup d'État de 2023, ont déposé les armes dans le nord du Niger.

Neuf combattants du mouvement rebelle du Front patriotique de libération (FPL), créé en soutien au président nigérien Mohamed Bazoum renversé en juillet 2023, se sont rendus lundi, a annoncé le gouvernorat d'Agadez (nord).

"Neuf combattants du FPL se sont repentis et ont remis ce lundi leurs armes et des munitions lors d'une cérémonie en présence du général Ibra Boulama",
gouverneur d'Agadez, a déclaré à l'AFP un responsable du gouvernorat de cette région désertique, proche de la Libye.

Les redditions de membres du FPL ont commencé début novembre grâce à
"des négociations discrètes"
menées par
"d'influentes personnalités locales",
d'après Aïr-Info, un média réputé du nord du pays.

Le FPL est un mouvement armé issu de rébellions hostiles aux anciens présidents Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum. Mais après le coup d'État militaire de juillet 2023, qui a porté au pouvoir le général Abdourahamane Tiani, le FPL a réclamé la libération du président déchu Mohamed Bazoum, toujours retenu en captivité avec son épouse dans leur résidence de Niamey.

Le 1er novembre, Idrissa Madaki, porte-parole du FPL, ainsi que trois autres combattants, s'étaient rendus séparément dans deux villes proches de la frontière libyenne, selon l'armée nigérienne et la télévision nationale.


"Je demande pardon au chef de l'État Abdourahamane Tiani, au CNPS (régime militaire) et à tout le peuple nigérien pour tout le mal que j'ai pu commettre",
a déclaré M. Madaki dans une interview diffusée lundi soir par la télévision publique nigérienne.

Mardi dernier, Mahmoud Sallah, chef du FPL, a été
"provisoirement déchu"
de sa nationalité, avec sept autres personnalités de l'ancien régime de Mohamed Bazoum
"soupçonnées" d'"attentats terroristes à l'explosif", "d'actes d'appui au terrorisme"
ou "
d'intelligence avec une puissance étrangère".

Mahmoud Sallah avait revendiqué des attaques contre l'armée dans le nord et le sabotage en juin d'un oléoduc transportant du pétrole vers le Bénin.

Lundi soir, M. Madaki a confirmé plusieurs attaques menées dans le nord du Niger par le FPL
"avec l'appui de mercenaires étrangers",
notamment contre
"un convoi d'orpailleurs escortés par des militaires dans la zone de Tchibarakaten",
au cours de laquelle une importante quantité d'or a été emportée.

Il a également affirmé que le FPL a reçu un soutien financier et matériel d'un
"pays voisin"
du Niger.

Le Front patriotique pour la justice (FPJ), autre mouvement rebelle demandant également la libération de Mohamed Bazoum, détient depuis le 21 juin le préfet-militaire de Bilma (nord-est) et quatre membres de sa sécurité, enlevés dans un
"guet-apens"
dans la zone de Dirkou.

Depuis plusieurs semaines, les autorités de Niamey, confrontées par ailleurs à des attaques terroristes, ont "renforcé la sécurité" avec des patrouilles militaires, des contrôles et fouilles de véhicules et motos.


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