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Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après la réunion du Conseil européen à Bruxelles, en Belgique, le 19 décembre 2025.
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé vendredi 19 décembre, à l’issue du Conseil européen à Bruxelles, le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine, tout en défendant la protection des agriculteurs européens et en jugeant l’accord commercial avec le Mercosur "pas acceptable en l’état".
L’Union européenne acte un soutien financier à l’Ukraine
Sur l’Ukraine, Emmanuel Macron a souligné que les dirigeants européens avaient réaffirmé leur mobilisation en faveur d’une
, fondée sur la sécurité et le respect de l’Europe.
Il a salué la décision prise la semaine précédente visant à sécuriser, dans la durée, l’immobilisation des avoirs souverains russes gelés dans les juridictions de l’Union européenne, estimant qu’elle permettait à l’Europe de conserver des leviers essentiels de négociation.
Macron a indiqué que l’enjeu principal du Conseil européen était de donner de
"la visibilité à l’Ukraine sur le soutien financier européen pour les années 2026 et 2027 dans l’effort de guerre"
.
Le Conseil européen a également décidé de poursuivre les travaux techniques sur l’option d’un prêt de réparation financé par les revenus de trésorerie des avoirs souverains russes gelés.
Macron a remercié la Commission européenne ainsi que la Belgique et l’Allemagne pour
, appelé à
"se poursuivre dans les semaines à venir"
. Il a par ailleurs réaffirmé la volonté de l’Union européenne d’
"intensifier la pression sur la Russie"
, notamment à travers des sanctions ciblant des secteurs sensibles de l’économie russe et certains navires, pour
"renforcer la sécurité du continent"
.
Le Mercosur, un accord "pas acceptable en l’état"
Concernant le Mercosur, le président français a rappelé que l’accord commercial n’était
"pas acceptable en l’état"
et que les conditions posées par la France n’étaient pas réunies. Il a jugé
toute tentative de forcer une décision du Conseil pour autoriser la signature de l’accord.
Après des discussions difficiles, les dirigeants ont obtenu le report de la décision ainsi que du sommet initialement prévu, afin de poursuivre les négociations.
Macron a souligné que des avancées avaient été enregistrées, notamment sur une
"clause de sauvegarde renforcée"
destinée à protéger les filières agricoles européennes, intégrant des propositions des syndicats agricoles.
Il a insisté sur la nécessité de garanties de réciprocité, réclamant des
afin que les produits importés respectent les mêmes normes sanitaires, environnementales et phytosanitaires que celles imposées aux producteurs européens.
Enfin, le président français a appelé à garantir le maintien des revenus des agriculteurs dans le cadre du prochain budget pluriannuel et de la Politique agricole commune (PAC).
Il a estimé que, face aux aléas climatiques et économiques, il n’était pas possible de laisser les agriculteurs européens dans l’incertitude, réaffirmant la nécessité de protéger la souveraineté de l’Union.
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