Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau et le président français, Emmanuel Macron lors d'une rencontre au Parlement Hill, à Ottawa, au Canada, le 26 septembre 2024.
Le président français, Emmanuel Macron, a estimé jeudi que ce serait "une faute" de la part du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de refuser le cessez-le-feu proposé au Liban et qu'il prendrait la "responsabilité" d'une escalade régionale.
"La proposition qui a été faite est une proposition solide. Elle n'a pas été faite en l'air"
a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Montréal avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Elle a été
"préparée, négociée avec le Premier ministre Netanyahu et ses équipes, à la fois par les Américains et par nous-mêmes",
a-t-il souligné.
"Je pense que ce serait une faute de la part du Premier ministre (israélien) de la refuser parce qu'il prendrait la responsabilité d'une escalade régionale, évidemment de nouvelles victimes civiles au Liban, mais une escalade bien au-delà, que nul ne maîtriserait"
, a-t-il martelé.
"Il faut absolument parvenir à un cessez-le-feu immédiatement",
a renchéri le Premier ministre canadien, parlant
Les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres alliés, ainsi que plusieurs états arabes, ont lancé un appel commun en faveur d'un arrêt des combats au Liban pendant 21 jours, après que les frappes aériennes israéliennes ont tué des centaines de personnes et déplacé des dizaines de milliers d'autres au Liban cette semaine.
Le président français a estimé que les premières réactions d'Israël à la proposition n'étaient pas
et évoqué la possibilité de convoquer un nouveau Conseil de sécurité sur le sujet pour
Le Liban, un nouveau Gaza ?
"Le nombre de victimes civiles des frappes israéliennes au Liban de ces derniers jours est absolument choquant"
, a martelé le président français.
"La France s'oppose à ce que le Liban devienne un nouveau Gaza",
a-t-il soutenu, insistant sur le fait que:
"Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah sortir de sa logique de représailles".
"Il y a une voie diplomatique, elle est exigeante, nous sommes prêts à y contribuer avec les Etats-Unis"
, a poursuivi le président français, pour
"garantir la sécurité des populations de part et d'autre ainsi que de garantir le retour des populations civiles dans leurs foyers"
, a-t-il plaidé.
A l'occasion de cette conférence de presse conjointe Macron et Trudeau ont souligné leur volonté commune de poursuivre la coopération en matière de sécurité et de défense, d'intelligence artificielle, de francophonie, ainsi que dans le domaine économique et commercial.
Les deux parties avaient émis plus tôt, jeudi, une déclaration conjointe, annonçant
"un partenariat renforcé en matière de défense et de sécurité"
, affirmant qu'ils continueront
"à approfondir [leur] soutien en faveur de l'Ukraine pour lui donner les moyens de se défendre".
Macron était arrivé au Canada, mercredi soir, pour une visite de deux jours, après avoir participé à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
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