Depuis le lancement de son offensive militaire contre l'Ukraine l'an passé, Moscou est visé par des sanctions économiques occidentales et a fortement réduit ses livraisons d'hydrocarbures vers l'Europe et les Etats-Unis, se tournant vers l'Asie pour compenser.
Le Pakistan, aux prises avec une crise économique qui a encore accentué ses pénuries récurrentes d'énergie, avait confirmé en mai avoir conclu un accord avec la Russie pour l'achat de son pétrole.
Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde, est au bord du défaut de paiement, avec une inflation incontrôlée, une devise nationale la roupie qui s'est énormément dépréciée, et des réserves en dollars à leur minimum, ce qui amoindrit ses capacités d'importation et pèse sur la production industrielle.
Le pays bataille aussi avec le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir le déblocage d'une tranche d'un prêt de 6,5 milliards de dollars conclu en 2019, mais les discussions sont dans l'impasse depuis des mois.
Le secteur pakistanais de l'énergie souffre de pénuries depuis des années, en raison d'une mauvaise gestion, d'un manque de capacité de stockage et des faiblesses de son économie.
La Banque mondiale a annoncé la semaine dernière anticiper une faible récession de l'économie russe cette année, car Moscou a réussi à réorienter ses exportations en gaz et son pétrole, notamment vers l'Inde et dans une moindre mesure la Chine, compensant ainsi les effets de l'embargo.