L'opposition, qui avait boycotté les élections législatives des dix dernières années en déplorant les ingérences de l'exécutif dans le pouvoir législatif, avait remporté fin septembre la majorité des sièges (28/50) de l'Assemblée nationale.
Contrairement aux autres Etats du Golfe, le Koweït est doté d'une vie politique dynamique, avec un Parlement -- élu pour quatre ans -- doté de larges pouvoirs législatifs et où les débats sont souvent vifs.
Le Koweït est dirigé par la famille régnante des Al-Sabah qui garde les clés du pouvoir même si les élus ont d'importantes prérogatives, n'hésitant pas à mettre sur le grill des ministres appartenant à la famille royale accusés de mauvaise gestion, voire de corruption.
L'émir actuel, Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, âgé de 85 ans, reste en retrait de la vie politique au profit du prince héritier.
Les partis politiques ne sont ni interdits ni reconnus, mais de nombreux groupes, parmi lesquels les islamistes, agissent de facto comme des formations politiques.
Le gouvernement a démissionné le 23 janvier trois mois seulement après sa formation, dernier épisode en date de la profonde crise politique qui agite le pays.
Le gouvernement démissionnaire avait promis de s'attaquer à d'importants dossiers comme les projets de développement, la lutte contre la corruption et les investissements.
La décision de dimanche a été saluée par des députés qui devaient reprendre leurs fonctions à l'Assemblée.
Mais des députés de l'Assemblée actuelle ont critiqué la décision d'invalider les législatives.