France: des étudiants ont un "reste à vivre" de moins de 100 euros par mois

15:3013/09/2023, Çarşamba
MAJ: 13/09/2023, Çarşamba
AA
Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP
Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP

Trois quarts des étudiants français ont un "reste à vivre" de moins de 100 euros par mois, selon une récente enquête réalisée par Linkee, une association d'aide alimentaire aux étudiants.

Quelque 5115 étudiants ont été interrogés dans le cadre de ce sondage effectué avec le concours de sociologues des universités Lyon II et Paris I Panthéon-Sorbonne.
Ainsi, 76 % d'entre eux disposent de moins de 3,33 euros par jour après avoir payé leurs factures.

L'association rapporte que
"les étudiants sont très en dessous du seuil de pauvreté"
, fixé à 60 % du niveau de vie médian de la population par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), soit 1102 euros de revenu disponible par mois pour une personne en 2019.

Ainsi, 91,7 % des étudiants français vivent avec moins de 1000 euros par mois et 47 % d'entre eux vivent avec moins de 400 euros mensuels.

Cette précarité a des conséquences notables sur l'alimentation des étudiants, selon Linkee, qui fait état d'une
"hausse spectaculaire de la précarité alimentaire"
. Ainsi, 54 % des étudiants sautent des repas par manque d'argent, alors que ce taux était de 43 % en 2022.

Plus de sept étudiants sur dix (73 %) ne peuvent pas s'acheter de viande et 37 % ne peuvent pas acheter de fruit. 23 % des étudiants ne peuvent pas acheter de légumes: ce taux a quasiment doublé par rapport à 2022 (12 %).


L'association Linkee constate que
"30% des étudiants déclarent avoir besoin de récupérer davantage de colis [d'aide] que l'année dernière à cause de l'inflation"
.

En 2022, le coût de la vie étudiante avait augmenté de 6,47 % selon l'Unef (Union nationale des étudiants de France), alors que taux annuel d'inflation était de 5,2 % selon l'Insee.


En août 2023, les prix à la consommation ont augmenté de 4,8 % sur un an, selon une étude de l'Insee publiée le 31 août 2023. Ainsi, les prix alimentaires ont connu une hausse moyenne de 11,1 % en un an et les prix de l'énergie se sont accrus de 6,8 %.


À lire également:



#France
#Étudiants
#Enquête
#Précarité
#Alimentation
#Linkee
#Université
#Lyon 2
#Paris 1 Panthéon-Sorbonne