Le principal opposant en Namibie a prévenu qu'il ne reconnaitrait pas les résultats des élections chaotiques qui se sont achevées samedi après quatre jours de vote, marqués par de nombreuses irrégularités et cafouillages, même s'ils lui étaient favorables.
Le candidat à la présidentielle Panduleni Itula, arrivé second en 2019, a lancé cet avertissement quelques heures avant l'annonce de premiers résultats, très partiels.
Le scrutin ouvert mercredi, pour élire le président et le Parlement, a ainsi été prolongé à deux reprises après les files aussi statiques qu'interminables qui ont empêché de nombreux électeurs, parmi les 1,5 million d'inscrits, de déposer leur bulletin dans l'urne.
Appel à un nouveau vote
La Swapo, représentée pour la première fois par une femme dans la course à la présidence, Netumbo Nandi-Ndaitwah, a vu sa popularité s'éroder sous le poids du chômage massif des jeunes, devenus une large part de l'électorat, et des inégalités béantes dans ce pays riche en minerais.
Le président Hage Geingob, mort en février, n'avait dû sa réélection au premier tour qu'à une demi-douzaine de points (56%). Ce qui laisse pressentir cette année un second tour inédit, selon nombre d'observateurs.
La Swapo redoute cette échéance après le vent de changement ayant secoué les partis de libération en Afrique australe cette année. L'ANC a perdu sa majorité en Afrique du Sud, le BDP s'est effondré au Botswana et la victoire proclamée du Frelimo est contestée dans la rue au Mozambique.