Avant tout il y'a la question israélo-palestinienne. Commençons par cela. Nous ne disons pas "quel est le rapport avec la Chine" ; la présence politique de Pékin au Moyen-Orient ne peut plus être niée, après qu'elle a trouvé entente entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Une transformation profonde de la politique étrangère traditionnelle de la Chine est même considérée comme une ouverture...
La deuxième tentative de médiation concerne l'Ukraine, mais il s'agit d'un dilemme plus difficile. Puisque l'administration de Kiev n'a pas d'initiative ni de pouvoir, tout ce que les États-Unis disent est accepté. La tentative des dirigeants africains de contribuer à la paix s'est soldée par une déclaration selon laquelle "Zelensky ne nous a pas accordé beaucoup d'attention"...
D'autre part, nous savons que Pékin est encouragé par certains pays européens, tels que Berlin et Paris. On observe aussi que ces pays essaient - du mieux qu'ils peuvent - de ne pas laisser la coopération économique avec la Chine s'éteindre après la Russie...
La Chine, comme tout le monde, sait que toutes les épées ne trancheront pas le nœud israélo-palestinien. Toutefois, l'évolution de la situation au Moyen-Orient et dans le Golfe, l'instabilité interne et externe d'Israël et même la relative froideur entre Washington et Tel-Aviv sont considérées comme des opportunités...
Toutefois, les États-Unis ne sont pas les seuls à peser sur le dossier. C'est aussi le cas de la Türkiye. Il convient de noter que le président Erdoğan a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas et le président du bureau politique du Hamas Ismail Haniyeh avant la visite du ministre chinois des affaires étrangères. La visite du Premier ministre israélien devait avoir lieu au même moment, mais comme on le sait, Netanyahu l'a reportée en raison de ses problèmes de santé. S'il s'était également déplacé, une somme intéressante aurait pu voir le jour avec la Chine. Surtout si l'on tient compte également de la tournée du président en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, qui vient de s'achever...
Le salon de la défense IDEF a suscité un vif intérêt de la part des Chinois. Leurs propres entreprises étaient présentes et elles suivaient également les entreprises turques. Il s'agit d'une question cruciale ; Ankara accueillera favorablement et encouragera la coopération.
Il y a une crise sur la plupart des itinéraires alternatifs entre Pékin et Londres. Des barrières ont été érigées et sabotées par les États-Unis. La guerre a presque coupé la route russe. La mer Noire est une autre zone instable. L'itinéraire intermédiaire, en revanche, reste le plus plausible pour être inclus dans le projet. La proposition répétée des Russes de faire de la Türkiye un "hub/centre" énergétique est également évidente.
L'adoption de la "voie turque" comme voie principale sera un grand succès pour la Türkiye d'une part, mais d'autre part, elle attirera une fois de plus le mauvais œil sur nous. En outre, cela ne dérange pas...
Ne prêtez pas trop d'attention aux "points de l'ordre du jour" de la visite du ministre chinois des affaires étrangères à Ankara, tels qu'ils sont décrits dans la presse quotidienne. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas été abordés, mais leurs dimensions stratégiques sont généralement décrites comme des questions secondaires. Il s'agit pourtant des points principaux (essentiels)...
Jetons un bref coup d'œil, puis nous développerons ; la Russie attachera désormais une grande importance au Caire ! L'Égypte sera le bastion de l'intérêt russe pour l'Afrique.
Si vous voulez, vous pouvez aussi écrire cela sous la rubrique économie-commerce, mais il faut ajouter au point de vue politique la question de "l'échange dans leurs propres monnaies dans les relations", qui reçoit une demi-ligne dans les annonces et dans la presse...
De plus en plus de pays s'ouvrent à l'idée de commercer dans des monnaies autres que le dollar. La raison en est évidente : échapper à la dollarisation, réduire la dépendance politique qu'elle entraîne pour l'instant et se tourner vers l'avenir !
L'Iran, qui est poussé par la Russie et la Chine au point de créer une nouvelle géopolitique dans la région, la fonctionnalité de la ligne Chine - Inde - Afghanistan - Pakistan - Iran - Irak - Syrie pour la "Route de la soie", la vision "commune" Chine-Türkiye de l'Ukraine (!), la question de l'Arctique, le point de vue chinois que nous avons d'abord écrit sur les réseaux sociaux, "ne vous mêlez pas de nos affaires intérieures et nous nous mêlerons pas des vôtres, et le reste est bon", et enfin les questions qui promettent des rendements stratégiques élevés avec le potentiel de Pékin d'investir/apporter davantage à la Türkiye.
Le jour de la visite du ministre, la presse grecque, évoquant le Golfe et la Chine, a titré : "Le FMI (Fond Monétaire International) ne doit pas s'attendre à ce que la Türkiye vienne à lui en masse". Ils mènent toujours une politique de "pôle". La Türkiye, quant à elle, tisse un cercle de plus en plus large autour d'elle et recherche "l'indépendance stratégique, la puissance et la prospérité", comme l'écrit Foreign Policy.
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