Faire partie du cercle de la bande de Gaza

Ersin Çelik

Nous vivons des moments difficiles et inextricables. Être musulman à l'ère moderne demande une lourde responsabilité. Les États occidentaux sont unis pour éliminer une poignée de musulmans vivant à Gaza, et personne ne les arrête. Dans le programme intitulé "Hafıza" (mémoire) que j'ai réalisé avec le professeur İbrahim Ufuk Kaynak, celui-ci a déclaré lors de la dernière émission que "cette fois, les Croisés sont venus déguisés en Juifs". Le président Erdoğan s'est également adressé à l'Occident

Nous vivons des moments difficiles et inextricables. Être musulman à l'ère moderne demande une lourde responsabilité. Les États occidentaux sont unis pour éliminer une poignée de musulmans vivant à Gaza, et personne ne les arrête.

Dans le programme intitulé "Hafıza" (mémoire) que j'ai réalisé avec le professeur İbrahim Ufuk Kaynak, celui-ci a déclaré lors de la dernière émission que "cette fois, les Croisés sont venus déguisés en Juifs". Le président Erdoğan s'est également adressé à l'Occident lors du rassemblement pour la Palestine à Istanbul en disant :

"Voulez-vous une nouvelle fois une lutte entre le croissant et la croix ?"

Ce n'est pas simplement une question. Ce n'est pas non plus une simple constatation, mais plutôt un diagnostic précis. C'était aussi une façon de dire

"Nous vous voyons, nous connaissons votre véritable objectif"

Les États occidentaux démontre depuis un peu plu d'un mois que ce diagnostic est juste. Oui, cette fois-ci, ils sont venus non pas en tant qu'armées chrétiennes, mais en tant

qu'"armées unies déguisées en Juifs"

et ont imposé, tous ensemble, un blocus sur la bande de Gaza. Par conséquent, nous devons être

"aussi sûrs que notre nom" que le sang de chaque civil, de chaque bébé, de chaque femme tués par Israël à Gaza éclabousse les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Canada et la Belgique, et que les mains de leurs dirigeants sont tachées de sang.

Les valeurs de l'Europe se sont effondrées

"La civilisation européenne"

s'est effondrée avec toutes ses valeurs, l'Occident a sombré à Gaza. Ils ne pourront pas rendre compte à leurs propres peuples qui se sont levés malgré les interdictions et les obstacles en disant

"nous sommes contre cette sauvagerie"

. Leurs attitudes oppressives et restrictives nourrissent ces protestations, et le fait qu'ils mentent délibérément, qu'ils manipulent la perception à travers de fausses nouvelles suscite l'intérêt même des personnes indifférentes, les incitant à se renseigner et à réagir. D'autre part, l'ouverture illimitée de crédits à Israël pour tuer des bébés alors que leurs propres peuples sont en difficulté ouvrira bientôt la porte à de fortes objections.

De ce point de vue, l'importance des manifestations de masse et des images diffusées, en particulier en provenance du monde et d'Europe, est énorme. Ces images nous donnent de l'espoir, nous rendent heureux au nom de l'humanité, et constituent une grande réussite devant nous.

Cependant, jusqu'à présent, bien que les Turcs soient les premiers à venir à l'esprit lorsque l'on parle d'action ou de réaction concernant la question palestinienne, je ne suis pas sûr que nous puissions présenter l'image que nous voulons donner au monde. Mis à part la Grande Manifestation Palestinienne organisée par le AK Parti, il semble qu'il n'y ait pas beaucoup d'activité sur les places publiques. Cela est sans aucun doute influencé par les interventions de provocateurs venus intentionnellement pour affronter la police chaque fois qu'une action en faveur de la Palestine est mentionnée, entravant le message à faire passer.

En réfléchissant à la nécessité de changer cela, un matin, Tülay Gökçimen, une figure bien connue dans les efforts humanitaires, m'a appelé. Elle s'est plainte en disant :

Faisons quelque chose, jusqu'à quand allons-nous regarder, pourquoi sommes-nous chez nous, pourquoi nos places publiques ne sont-elles pas constamment en mouvement?

En cherchant ce que nous pourrions faire, l'idée m'est venue d'une action civile aussi innocente, efficace et mémorable que la manifestation 'main dans la main' (organisée dans le passé pour dénoncer l’interdiction d’aller à l’université aux femmes voilées).

"Tülay, viens, retrouvons-nous à Edirnekapı, peu importe le nombre, formons une chaîne humaine et appelons cela la 'Bande de Gaza"

lui ai-je dit. Cette conversation a eu lieu mardi. Ensuite, une véritable course a commencé... Un groupe WhatsApp a été créé avec des personnes qui, depuis des jours, disent dans tous les contextes :

'nous devons faire quelque chose'

. Nous avons décidé exactement ce que nous allions faire. Sous la direction de notre porte-parole Tülay Gökçimen, des personnalités ayant une représentativité élevée telles que

Bekir Develi, Ümit Sönmez, Esra Elönü, Nuriye Çakmak Çelik, Demet Tezcan, İsmail Halis, Sertaç Güngör, Süleyman Ragıp Yazıcılar, Merve Safa Likoğlu, Merve Gülcemal et Mehmet Ali Aslan

ont été invitées à participer.

Des affiches ont été conçues, des textes ont été rédigés, des T-shirts ont été imprimés, des vidéos d'invitation ont été tournées. Les responsabilités des participants ont été décidées. Pendant ce temps, les autorisations nécessaires ont été obtenues auprès de la préfecture. Des idées et des soutiens ont été recueillis auprès de nos organisations de la société civile. Alors que nous nous inquiétions de pouvoir faire connaître l'événement en si peu de temps, dès la publication des affiches, des retours sont parvenues des villes d'Anatolie. À Ankara, Konya, Gaziantep, Kocaeli et Afyon, des chaînes humaines se formeront simultanément.

Aujourd'hui à 15h00, nous débuterons notre action Edirnekapı jusqu'à la place Beyazıt, peut-être même jusqu'à Sultanahmet.

Nous l'avons appelée "

Bande de Gaza" car les États occidentaux occupent la Bande de Gaza de toutes leurs forces.

Du moins, nous devons résister à cette occupation d'où nous sommes, même avec nos enfants. Nous voulons montrer une "position pour la Palestine". Même si nos mains ne peuvent pas atteindre Gaza, nous nous tiendrons main dans la main pour nos frères et sœurs. Mes amis, mes frères, mes sœurs, et moi-même, avec des mégaphones entre nos mains et nos T-shirts arborant le logo

"Bande de Gaza",

vous accueillerons. Nous attendons avec impatience des voix pour accompagner notre voix et des mains pour se joindre à la nôtre.

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