La RATP est dans les starting-blocks à un an et demi des Jeux olympiques de Paris-2024 et prévoit de recruter 6.600 personnes, dont 4.900 en CDI, pour s'y préparer, des volumes inédits pour le groupe pourtant confronté à un problème d'attractivité auquel son PDG Jean Castex promet de s'attaquer.
Après une fin d'année 2022 catastrophique pour la RATP avec un quart des bus ne roulant pas et une offre amputée de 10 à 20% dans le métro, la RATP a décidé de sortir les grands moyens pour rétablir un niveau de service égal à celui d'avant le Covid, et surtout être prêt pour les grands évènements sportifs à venir.
Difficultés de recrutement, hausse de l'absentéisme et des démissions, conflit social latent chez les conducteurs de bus ou à la maintenance... Les causes de la dégradation du service sont désormais connues.
Parmi les 4.900 CDI recherchés, on compte 2.700 conducteurs de bus --soit près du double de l'année dernière--, 400 conducteurs de métro et 700 agents de gares et stations.
Augmenter les salaires
Jean Castex a également insisté sur deux secteurs particulièrement tendus en raison d'une pénurie de personnel: la maintenance et la sûreté.
L'an dernier, des problèmes de sous-effectifs dans certains ateliers de maintenance ont conduit à une dégradation du service sur plusieurs lignes de métro, où la cadence d'entretien du matériel roulant a dû être ralentie.
La RATP souhaite recruter 400 agents pour rétablir le niveau de service attendu.
Mais la sûreté est aussi confrontée à des problèmes de recrutement, avec 120 postes à pourvoir. Le manque de candidats et la concurrence d'autres acteurs, notamment des polices municipales, expliquent ces difficultés.
Le salaire de base d'un agent lorsqu'il intègre le GPSR s'élève à 2.000 euros net par mois (sur 13 mois), a indiqué Séverine Besse, la cheffe du service.