M. Wilders a remporté les législatives en novembre avec un manifeste anti-islam, climato-sceptique et islamophobe, suscitant une onde de choc aux Pays-Bas et au-delà.
Mais, contrairement à ce qui se passe au Royaume-Uni par exemple, le chef du parti victorieux ne prend pas automatiquement les rênes du pays. Dans le système politique néerlandais très fragmenté, où aucun parti n'est assez fort pour gouverner seul, la sortie des urnes marque généralement le début de mois de tractations.
M. Omtzigt avait déjà exprimé son désaccord sur des parties du manifeste de M. Wilders considérées comme anticonstitutionnelles, comme ses éléments anti-islam, mais aussi sur les projets de "Nexit", ou une sortie des Pays-Bas de l'UE.
Je ne comprends pas du tout.
"Un peu surpris"
Ronald Plasterk, ancien ministre aujourd'hui chargé de superviser les négociations, doit rendre compte au Parlement au plus tard lundi de l'avancement des discussions.
Les présages n'étaient déjà pas positifs à l'approche de la date limite de lundi pour la publication du rapport très attendu de M. Plasterk.
Bien qu'une réduction de quelque 17 milliards d'euros de dépenses apparaisse comme nécessaire, M. Wilders a promis des réductions d'impôts et aucune réduction majeure des dépenses, rendant furieux M. Omtzigt, réputé prudent en matière budgétaire.
"Promesses vides"
Mme Yeşilgöz et la dernière membre du quatuor des négociations, Caroline van der Plas, du parti pro-agriculteurs BBB, ont exprimé leur étonnement face à cette décision soudaine.
Je suis très surprise.
Les Néerlandais sont habitués à ce que les négociations pour former un gouvernement durent longtemps – les dernières ont pris 271 jours – et Mark Rutte reste Premier ministre jusqu'à un éventuel accord.
M. Wilders n'a pas hésité à évoquer de nouvelles élections si les pourparlers échouaient. Les derniers sondages suggèrent même une plus grande victoire pour le PVV, crédité de 50 sièges sur 150, contre 37 aujourd'hui.