- 20.11.2024, mercredi
- 15:08
Des Palestiniens inspectent la zone après les attaques israéliennes sur une école appartenant à UNRWA, dans le camp de réfugiés de Nuseirat dans la Bande de Gaza, le 06 juillet 2024.
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a demandé dimanche une "enquête indépendante" suite à l'attaque israélienne qui a coûté la vie à au moins 16 Palestiniens dans une école abritant des déplacés au centre de la Bande de Gaza.
L'armée israélienne a justifié cette attaque en affirmant qu'elle ciblait des Palestiniens armés samedi à l'intérieur d'une école gérée par l'ONU dans le camp de réfugiés de Nuseirat.
"Une fois de plus, une école de l'UNRWA est prise pour cible par les forces israéliennes. L'établissement accueillait près de 2 000 personnes déplacées à l'intérieur du territoire"
, a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l'UNRWA, dans un communiqué publié sur la plate-forme X.
"Israël prétend régulièrement -entre autres allégations- que nos installations sont utilisées par des groupes armés palestiniens. Ce sont des affirmations que je prends très au sérieux"
, a ajouté Philippe Lazzarini, appelant à des enquêtes indépendantes pour établir les faits et identifier les responsables des attaques contre les locaux de l'ONU ou leur utilisation abusive.
Le commissaire général de l'UNRWA a souligné que plus de la moitié des installations de l'agence ont été affectées, causant 520 décès et près de 1 600 blessés. De plus, il a ajouté:
Plus la guerre perdure, plus le fossé s'élargit et plus les populations souffrent.
Malgré les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël continue son offensive brutale contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, suscitant une condamnation internationale.
Depuis cette date, plus de 38 150 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, tandis que quelque 87 800 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Neuf mois après le début de l'offensive israélienne, de vastes étendues de Gaza gisent en ruines, soumises à un blocus paralysant privant les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est actuellement confronté à une accusation de
"crime de génocide"
devant la Cour internationale de Justice (CIJ), laquelle a ordonné récemment la fin immédiate de l'opération militaire dans la ville de Rafah, au sud de l'enclave assiégée, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion le 6 mai dernier.
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