La France estime que les développements en Syrie sont "porteurs d'espoir"

17:2411/12/2024, Çarşamba
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Un homme brandit le drapeau de l'opposition syrienne à la citadelle d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 11 décembre 2024.
Crédit Photo : OZAN KOSE / AFP
Un homme brandit le drapeau de l'opposition syrienne à la citadelle d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 11 décembre 2024.

La Syrie "traverse un tournant majeur" avec "la fin d'un régime criminel" et des "développements porteurs d'espoir", a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement français, Maud Bregeon, à la sortie du conseil des ministres.

"Dans ce contexte nous devons conditionner notre appui à une transition pacifiste qui ne laisse pas sa place aux extrémistes"
, a-t-elle poursuivi.

Cette dernière indique, par ailleurs, que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a également abordé, au cours de ce conseil des ministres
"la situation à Gaza toujours extrêmement préoccupante"
.

Dès dimanche, le président français Emmanuel Macron s'était réjoui, à la mi-journée, de la fin de
"l'Etat de barbarie"
et avait apporté son soutien à la population syrienne.

Avant lui, la diplomatie française avait déjà réagi en saluant
"la chute du régime de Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, après plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple".

Qualifiant cette date de
"jour historique pour la Syrie et le peuple syrien"
, le Quai d'Orsay estimait que
"les Syriens ont trop souffert".

"Bachar al-Assad laisse un pays exsangue, vidé d'une grande partie de sa population qui, si elle n'a pas été soumise à l'exil, a été massacrée, torturée et bombardée aux armes chimiques par le régime et ses alliés. La France rend hommage à toutes ses victimes",
poursuivait le communiqué.

Plaidant pour
"l'unité"
, le Quai d'Orsay assurait que
"la France appelle au silence des armes, à la préservation des institutions de l'Etat, au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie".

Et de préciser:
"Elle appelle à une transition politique pacifique et respectueuse de la diversité du peuple syrien, qui protège les civils et toutes les minorités, conformément au droit international. Elle appelle tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme".

Enfin, le ministère de l'Europe et des affaires étrangères indiquait que
"la France invite ses partenaires à tout mettre en œuvre pour aider les Syriens à trouver le chemin de la réconciliation et de la reconstruction à travers une solution politique inclusive, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies et à la volonté du peuple syrien"
et qu'elle
"y prendra toute sa part".

Pour rappel, des affrontements ont éclaté le 27 novembre dernier dans la banlieue ouest de la province d'Alep entre les forces du régime et les groupes armés anti-régime.

Le 30 novembre, les groupes anti-régime ont pris la majeure partie du centre d'Alep, avant d'établir leur domination sur toute la province d'Idleb. Après de violents combats, ils ont également pris le contrôle du centre-ville de Hama, puis de plusieurs localités dans la province stratégique de Homs, dans leur progression vers Damas.


Le 6 décembre, les forces militaires de l'opposition ont lancé une opération dans la province de Deraa, près de la frontière jordanienne, et ont repris le contrôle du centre-ville après des affrontements.


Le 7 décembre, toute la province de Soueïda dans le sud de la Syrie est passée sous le contrôle des groupes d'opposition
. Le même jour, les forces locales de l'opposition à Quneitra ont pris le contrôle de la capitale provinciale et du centre-ville de Homs, province stratégique menant à Damas, le 7 décembre.

Les groupes progressant vers le sud-ouest de Damas ont pénétré dans les banlieues sud de la capitale le 7 décembre. Les forces du régime ont commencé à se retirer de sites stratégiques, notamment le ministère de la Défense, le ministère de l'Intérieur et l'aéroport international.


Le 8 décembre au matin, les groupes armés anti-régime ont pris le contrôle total de la capitale Damas, marquant la fin du régime d'al-Assad.


En parallèle, le 1er décembre, l'Armée nationale syrienne, opérant dans la banlieue d'Alep, a lancé, de son côté, l'opération "Aube de la Liberté" contre le groupe terroriste PKK/YPG dans le district de Tall Rifat, libérant la région de la présence terroriste.


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