Dans une interview accordée à Anadolu après l'entrée en vigueur mercredi d'un cessez-le-feu entre Israël et le Liban, Salam a souligné les conséquences graves du conflit, qui a déplacé 1,4 million de personnes et causé des destructions massives.
Depuis octobre dernier, les attaques israéliennes ont fait plus de 3 960 morts et plus de 16 500 blessés, selon les autorités sanitaires libanaises.
Avant l'escalade du 17 septembre, les pertes étaient estimées à environ 10 milliards de dollars, touchant principalement le tourisme et l'agriculture. Avec l'intensification des attaques, environ 500 000 Libanais ont perdu leur emploi en raison des déplacements massifs, des dégâts aux infrastructures et de l'arrêt complet du secteur touristique.
Le ministre a indiqué que les pertes économiques quotidiennes atteignaient des centaines de millions de dollars au plus fort du conflit, rendant impossible une évaluation complète des dommages.
Concernant la reconstruction, Salam a estimé que 15 à 20 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire les infrastructures et relancer l'économie.
Salam a également souligné l'importance de renforcer l'armée libanaise, appelant à prioriser l'exécution de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, nécessitant un financement considérable.
Pour la première phase de la reconstruction, Salam estime que 3 à 5 milliards de dollars seront nécessaires afin de réinstaller les personnes déplacées, relancer l'activité économique et répondre aux besoins urgents.
Salam a exprimé l'espoir de stabilité grâce au cessez-le-feu, tout en avertissant que les mois à venir seront critiques. De plus, il a ajouté:
Nous devrons être plus sages et prudents pour ne donner aucune excuse à Israël de rompre le cessez-le-feu et de ramener la guerre.
Le ministre a salué le soutien constant d'Ankara:
Avec la Türkiye, nous avons assisté à des relations sans précédent ces trois dernières années.
Depuis 2019, le Liban fait face à une crise économique et financière qualifiée par la Banque mondiale comme l'une des pires au monde. Cette situation s'est aggravée avec l'agression israélienne récente, exacerbant l'instabilité financière, les pénuries énergétiques et les conditions de vie précaires.