L'association accuse le ministre français des Affaires étrangères de complicité morale et diplomatique avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
L'organisation a précisé qu'elle allait transmettre au Procureur de la CPI des informations concernant les actes et déclarations de M. Barrot, les considérant comme un soutien direct à la politique israélienne en dépit des mandats d'arrêt internationaux.
Elle rappelle que ces positions vont à l'encontre des obligations de la France en matière de coopération avec la CPI et accuse le ministre d'entrave à la justice.
L'ONG souligne que la complicité en droit international peut être établie par un soutien moral et diplomatique aux auteurs de crimes internationaux.
Europalestine a également rappelé qu'en octobre 2024, elle avait transmis au Procureur de la CPI des informations concernant les actes et déclarations du Président Emmanuel Macron ainsi que des anciens ministres Gabriel Attal et Stéphane Séjourné. Ces éléments visaient à établir leur éventuelle complicité dans les crimes internationaux commis par les dirigeants israéliens.
La CPI a émis jeudi dernier des mandats contre Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis notamment dans la bande de Gaza. Si Israël n'est pas partie à la CPI et que les États-Unis s'en sont retirés, plusieurs pays européens, dont l'Italie et le Royaume-Uni, ont annoncé leur intention de respecter ces mandats.
Ces immunités devront être prises en considération si la CPI devait nous demander leur arrestation et remise.