ÉDITION:

Dernières considérations avant l'élection, pour le meilleur...

15:0213/05/2023, Cumartesi
MAJ: 13/05/2023, Cumartesi
Yasin Aktay

Le grand jour est arrivé. Après une campagne électorale intense, un véritable festival de la démocratie, tout le monde a pu s'exprimer sur tous les sujets possibles en quantité suffisante. Aucun arguments ou réflexions n'ont été oubliés de qui que ce soit. Toutes les pierres ont été jetées à l'autre camp adverse. Une grande partie des mots ont été prononcés pour convaincre le citoyen du milieu, c'est-à-dire l'électeur. Certains électeurs ont déjà pris leur décision depuis bien longtemps. Ils ne

Le grand jour est arrivé. Après une campagne électorale intense, un véritable festival de la démocratie, tout le monde a pu s'exprimer sur tous les sujets possibles en quantité suffisante. Aucun arguments ou réflexions n'ont été oubliés de qui que ce soit. Toutes les pierres ont été jetées à l'autre camp adverse. Une grande partie des mots ont été prononcés pour convaincre le citoyen du milieu, c'est-à-dire l'électeur.


Certains électeurs ont déjà pris leur décision depuis bien longtemps. Ils ne voient aucune raison d'hésiter. Pour eux, tout est clair comme de l'eau de roche. En fait, ce segment a même du mal à comprendre les indécis.


Cependant, certains électeurs ont attendu un signe de plus, jusqu'au dernier jour, pour prendre leur décision.


Le bon côté de la démocratie c'est peut-être que le citoyen lambda attend que les politiciens s'adressent à lui, le rejoignent, lui expliquent leurs projets de la manière la plus convaincante, l'interrogent sur ses problèmes, ses demandes et ses attentes.
Ainsi, un contrat est passé entre les deux parties. Le citoyen saura donc qui le représente, qui le représentera, et il passera un contrat avec lui face à face, les yeux dans les yeux.

UNE ÉLECTION EST UN CONTRAT, UN PRÊT : LA DETTE EST ACCORDÉE À CEUX QUI PEUVENT LA PAYER


Parce que les élections sont un contrat entre l'électeur et l'élu.
Ce contrat est aussi fort qu'il peut l'être en Türkiye et son influence sur l'élu se fait toujours sentir. En fait, il existe de nombreux exemples de politiciens qui oublient leurs promesses dès le lendemain du jour où ils ont obtenu les votes des électeurs, ou même qui mentent déjà en les prononçant.
En fait, ça a été malheureusement le modèle général des hommes politiques en Türkiye depuis des années.

La Türkiye a progressivement reconnu la politique qui traite ses promesses à ses électeurs comme une dette et s'efforce de les remplir exclusivement et progressivement surtout avec des politiciens de droite, et à un niveau beaucoup plus élevé avec les politiciens de la Vision nationale (le mouvement de
"Millî Görüş"
en turc, mouvement islamique dont le fondateur est le Prof. Necmettin Erbakan, ancien premier ministre de la Türkiye) et du AK Parti, sous le leadership d'Erdoğan.
Erdoğan est un homme politique qui estime avoir contracté une dette avec ses promesses et qui déploie donc des efforts surhumains pour les remplir.
En fait, tout le monde est témoin du fait qu'il sacrifie son corps, son temps et sa santé dans cette entreprise.

Il a toujours promis à son électorat, à son peuple, à sa nation beaucoup plus qu'il ne pouvait tenir et il a travaillé beaucoup plus dur pour cela, et en fait il n'a jamais eu honte de ces promesses.
Parce qu'il a toujours fait plus que ce qu'il avait promis, il a rempli son obligation de représenter son électorat de la meilleure façon possible.
C'est pourquoi il a réitéré à plusieurs reprises la confiance qu'il avait confiée à ses électeurs.
Remporter autant d'élections d'affilée ne peut jamais être considéré comme une coïncidence en termes de pratiques électorales en Türkiye.

Une autre élection va avoir lieu maintenant, et dans ce processus électoral, nous avons vu Erdoğan s'adresser à ses électeurs dans la langue de la relation de cette confiance qu'il a établie avec eux au fil des années. Il a parlé pour seulement exprimer ce qu'il a accompli et ce qu'il va accomplir. Tout cela est une garantie qu'il fera bien ce qu'il dit. En revanche, Kılıçdaroğlu (candidat à la présidentielle de l'opposition) a dessiné le profil d'un politicien qui promet facilement de faire tout ce qu'on lui demande sans réfléchir, ni calculer. Il en a été de même dans le passé et il en est de même aujourd'hui. C'est pourquoi il a perdu toutes les élections contre Erdoğan parce qu'il n'inspirait pas confiance.
Il n'a pas inspiré confiance parce qu'il est comme un marchand qui n'a jamais remboursé aucune de ses dettes dans le passé, et maintenant il est comme un entrepreneur vigilant qui exige des dettes illimitées même s'il n'a aucune garantie à rembourser.
Cependant, nous avons une nation à présent qui peut reconnaître un demandeur de dettes à ses yeux seuls. Kılıçdaroğlu indique clairement qu'il ne paiera pas la dette avant même de l'avoir demandée. En effet, Il n'a ni les moyens de rembourser la dette, ni la capacité de gérer l'argent qu'il reçoit.

CET ENREGISTREMENT OUVRIRA CERTES LES YEUX DE CERTAINS ET EN FERMERA D'AVANTAGE D'AUTRES


Mais c'est le candidat de l'opposition unie contre Erdoğan. Parce qu'ils n'ont pas trouvé de meilleur candidat. Est-ce bien le cas ?

En fait, quelques jours avant l'élection, le complot de l'enregistrement de la vidéo à contenu sensible contre Muharrem İnce, un autre candidat à la présidence, nous a rappelé le type de choix auquel nous sommes confrontés. Erdoğan n'aurait pas pu mieux montrer cette situation s'il avait travaillé pendant des mois lors de sa campagne électorale. C'est tout.


Il y a 13 ans, Muharrem İnce, qui est aujourd'hui considéré comme un obstacle devant Kılıçdaroğlu, à qui pour ce dernier "quelqu'un" avait ouvert la voie pour qu'il devienne le chef du CHP (principal parti d'opposition en Türkiye) par le biais d'une même semblable opération d'enregistrement de vidéo, a été écarté de devant lui par cette dernière opération de cassette.
Personne ne doute aujourd'hui que c'est FETÖ
(l'organisation terroriste de Fetullah Gülen auteur du coup d'Etat raté en l'an 2016; une restructuration illégale qui vise à fonder un nouvel ordre politique, économique et social par exploitation de la religion)
qui a fait cela. Ils se vantent déjà publiquement et fièrement de leurs méfaits.

Ce qui est arrivé à İnce est un exemple parfait de la façon dont l'Alliance du Peuple
(alliance de l'opposition actuel en Türkiye)
est maintenue avec l'ajout du HDPKK
(le HDP, le Parti démocratique des peuples reconnu pour sa proximité avec l'organisation terroriste PKK en Türkiye et faisant partie de l'alliance de l'opposition). Nous ne sommes même plus curieux des facteurs qui ont conduit Akşener (présidente du İYİ Parti), qui se tenait à la table sans aucun respect pour ses opinions, à se ré-asseoir seulement trois jours après s'être rebellée contre cette situation.

Tout cela n'était pas un secret jusqu'à présent. C'est pourquoi il n'est pas possible de qualifier les élections de coup d'État, mais nous avons attiré l'attention sur le fait que
tous les putschistes, toutes les forces antidémocratiques, toutes les forces étrangères et mouvements turcophobes se sont ralliés à l'alliance de l'opposition pour cette élection.
Or, ils ne font pas seulement campagne dans les limites et les méthodes acceptables de la démocratie; ils essaient de s'assurer du résultat cette fois-ci avec des enregistrements, du chantage, des menaces, des calomnies, de la tromperie et des subterfuges.

POUR L'AZERBAÏDJAN, POUR LA TÜRKİYE, POUR LA SAINTE-SOPHIE


Après cette période, la question n'est plus de choisir entre deux candidats égaux. Il s'agit maintenant de savoir s'il faut ou non protéger l'indépendance du pays, de la patrie, et s'il faut ou non fermer les yeux sur le fait que la dignité, les droits et les libertés de l'Homme sont liés à un subterfuge.

On constate que la FETÖ, qui tente d'être décisive dans ce processus, ne néglige pas son symbolisme. Le 10 mai 2010, à l'occasion de l'anniversaire du jour où le FETÖ a renversé Deniz Baykal (l'ancien président du principal parti d'opposition, le CHP en Türkiye, c'est après lui en effet que Kılıçdaroğlu a succédé à la présidence du parti) par une opération d'enregistrement, il a renversé Muharrem İnce par une opération similaire
à la même date du 10 mai,
rendant sa signature dans l'opération encore plus visible.

Bien sûr, nous n'oublions pas que FETÖ n'est pas seulement FETÖ, mais un pion des puissances internationales qui l'utilisent contre l'indépendance de la Türkiye.
Ce pion cherche aujourd'hui à renverser Erdoğan pour sa propre vengeance organisationnelle, mais peu lui importe que cette vengeance passe par incendier le pays, la remise des clés aux États-Unis ou encore la destruction totale de tous les acquis du pays jusqu'à maintenant.

En fait, il s'en soucie. C'est exactement la description de poste que ses maîtres lui ont imposée.
Eux aussi ont un désir de revanche sur la Syrie, l'Azerbaïdjan, la Méditerranée orientale, Davos, Sainte-Sophie et l'histoire en général.

S'ils viennent avec toutes leurs rancœurs, leurs inimitiés et leurs ambitions, ils devraient être évidemment bien accueillis. Que le 14 mai soit le jour où seront repoussées, expulsées toutes ces forces du mal qui se rassemblent contre ce pays, que
la Türkiye gagne, que Sainte-Sophie reste ouverte
et s'exprime au monde du plus haut de ses minarets, et que l'humanité en témoigne : Allah est grand et il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah.
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